Le Swing à Toulouse

Quelques éléments historiques...

L’une étant une branche de l’autre, la musique Swing et le Jazz sont intrinsèquement liés. Sur la scène toulousaine, le Jazz est présent dès le début du XXème siècle et connait son essor dans les années 1930. Il est largement diffusé auprès du public grâce à des chefs d’établissements assurés que la programmation d’orchestres de ce genre musical attirerait et fidéliserait leur clientèle. La scène jazz se concentrait alors autour de la place Wilson et ses environs : les grands cafés ( Les Américains, L’Albrighi et le sion , mais aussi dans les salles de cinéma (Nouveautés, Plaza, Gaumont-Palace, etc.).

Les radios toulousaines ont aussi joué un rôle important dans la propagation du Jazz (création en 1925 de Radio-Toulouse et Radio-PTT qui deviendra Toulouse-Pyrénées. Sur cette dernière, Hugues Pannasié animera une chronique régulière sur le Jazz).

Groupes et personnalités importants ont peuplé dès ces débuts la scène toulousaine. Citons le Hot club de Toulouse (1936), section locale du Hot club de France - reconnue comme première institution à promouvoir le Jazz - qui bénéficiait de l’influence de Hugues Pannasié ; Django Reinhardt venu jouer au Chantaco après la guerre ; Rex Stewart au Trianon en 1947 Louis Amstrong et Ella Fitzgerald se produisant au Palais des sports (actuelle Halle aux grains) respectivement en 1952 et en 1970. En outre, la « notoriété jazzifique » de la ville de Toulouse est définitivement scellée au travers de la figure de Claude Nougaro .

Si les grands cafés témoins de l’ère du Jazz ont aujourd’hui disparu, cette musique ne cesse de courir le pavé toulousain. Dès les années 2000, l’université du Mirail est l’une des premières à proposer une filière jazz dans son cursus de musicologie donnant une très large place à la pratique (création d’un Big Band). La scène Jazz est portée par le Département avec notamment la création du festival Jazz sur son 31 en 1987.

Aujourd’hui, nombre de bars et de salles toulousaines continuent de programmer du Jazz et du Swing. Retrouvez toutes les adresses sur notre carte intéractive .

Du côté de la danse, sur la période 1930-1950, il existait de nombreux dancings toulousains aux noms évocateurs : le Fantasio-Dancing (place Arnaud Bernard), l’Eden St Cyprien, le Calypso et l’Eldorado (allées de Barcelone) ou encore le Dancing du Chalet, kiosque à musique sur l’île du Ramier où se rencontraient diverses danses de style Musette et Jazz.

Puis, le renouveau du Lindy Hop , dans le milieu des années 1980, n’a pas échappé à la Ville Rose. Créée en 1996, l’école de danse Le 144 a accueilli le père du lindy hop, Frankie Manning . Cette même année, l’université Paul Sabatier de Toulouse en a fait de même avec notamment une conférence sur l’origine des danses Swing présentée par M. Manning en personne !

Aujourd’hui, la discipline ainsi que d’autres danses swing (blues, balboa, boogie, …) sont enseignées dans une dizaine de structures différentes (le 144, le Studio Hop, le Trac, le KLC…)

Retrouvez sur notre site la carte de toutes les structures participant à la diffusion de la culture swing dans la région toulousaine .


Sources historiques : De briques et de Jazz, le Jazz à Toulouse depuis les années 1930, Charles Schaettel. éd Atlantica.

Photos : Alan Fisher/New York World-Telegram and the Sun